Quilts de Gee's Bend
Mon amie Susan m’a fait découvrir l’existence des quilts de Gee’s Bend.
Ma curiosité titillée, je me suis précipitée à la recherche d’un ouvrage sur ces quilts.
« The Quilts of Gee’s Bend » (ISBN 0-9653766-4-8) nous fait découvrir de pures merveilles.
Leur conception et leurs couleurs m’enchantent et m’émeuvent. Je les trouve à la fois brutes et élaborés mais surtout libres.
A la fois simples mais si compliqués… Ils s’ouvrent.
Ils me donnent l’impression d’avoir été réalisés sans règle, juste un assemblage audacieux de morceaux de tissu et pourtant ???.
Je les trouve d’une modernité incroyable malgré le fait qu’ils ont été réalisés par des femmes n’ayant absolument pas, je pense, eu un enseignement sur la façon de monter un quilt ; juste une transmission de mères à filles pendant de nombreuses générations.
J’y perçois une influence africaine due sans doute aux origines de l’esclave des ancêtres de ces femmes.
Ils sont ce que pourrait être le jazz à la musique.
Ils m’enchantent et me donnent des envies ! Moi qui ne suis pas une « quilteuse » laborieuse !
Voici un texte trouvé sur le web les concernant :
Gee’s Bend Quiltmakers
Les tisserandes de Gee’s Bend
Américain, XIXe siècle.
Gee's Bend, Alabama.
Depuis le milieu du XIXe siècle, les femmes de Gee's Bend, un hameau reculé de l'Alabama, confectionnent des courtepointes remarquables par leur simplicité géométrique et leur esthétique moderne. Ces véritables œuvres d'art improvisées sont généralement tissées avec des robes et vêtements de travail, de sacs d'aliments et des restes de tissus, perpétuant une vieille tradition de fabrication de textile pour la maison. Gee's Bend est l'un des rares endroits où les collectionneurs et chercheurs ont été en mesure d'identifier des courtepointes fabriquées dans la même famille par trois ou quatre générations de femmes. Cette petite communauté solidaire et isolée a su produire et préserver des œuvres qui témoignent de contacts visuels entre les artisanes et les générations. Peu de communautés peuvent se targuer d'une telle réussite artistique, qui est en partie due à l'isolement géographique de Gee's Bend et à un degré inhabituel de transmission d'un savoir-faire.
Ressemblant à une île intérieure, Gee's Bend se trouve presque encerclé par la rivière Alabama. Le hameau compte quelque 700 habitants, pour la plupart des descendants d'esclaves qui pendant des générations ont travaillé sur la plantation de Pettway. Des centaines de courtepointes, les plus anciennes datant des années 1920, ont été produites à ce jour par les tisserandes de Gee's Bend. Remarquables par leur imagination visuelle qui repousse les limites expressives du genre, les courtepointes de Gee's Bend constituent un chapitre important dans l'histoire de cet art et de l'art afro-américain en général.
- Phillip March Jones
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